La suite de notre roman...

Voici la suite de notre roman ;). Commentez, commentez! Nous mettrons la suite dans un avenir +/- proche...

Avec toute notre amitié blogale,

Natte et Gazelle

Voici un an déjà, Jeanne et moi avions décidé de partir faire un long voyage seules en bateau. Nous en avions fait part à nos parents qui, avec quelques hésitations, nous avaient donné leur accord. Leurs accords devrais-je dire, car nos parents - hélas - vivaient séparés. Pendant toute l'année, nous préparâmes ce voyage, achetant des cartes, consolidant le bateau et autres choses indispensables. J'avais hâte d'y être et ma grande sœur ne pensait elle aussi qu'à ça. Enfin, le jour du départ arriva, et nous fûmes au comble de l'excitation et du bonheur. Pour nous rendre encore plus heureuses, Éva, notre affreuse demi-sœur fut absente aux adieux. Où était-elle ? Nous nous en fichions royalement.

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Je descendis dans la cabine afin d'aménager un espace pour le lit d'Éva. Par terre, tant pis pour elle. Je sentais le bateau tanguer de plus en plus fort, mais j'avais confiance en Elizabeth qui tenait la barre. Elle avait déjà fait ses preuves à maintes reprises dans des situations similaires. Après tout, nous avions été élevées sur un bateau, avions grandi sur l'océan ! Malgré qu'elle avait à peine douze ans, je n'aurais pas hésité une seule seconde à lui confier le bateau et donc ma propre vie ! Soudain un cri déchira l'air, tandis qu'une lame plus forte que les autres secouait le bateau. Je l'aurais reconnue entre mille, c'était la voix de ma petite sœur ! Je remontai en quatrième vitesse.

- Elizabeth !

Elle n'était pas sur le pont. Éva s'accrochait d'un air perdu à des cordages en suçant son pouce. La peur que j'éprouvais pour ma sœur étant inouïe, je titubai. J'avançai vers le bastingage afin de scruter les flots. Cette vague m'avait étonnée, après tout, le ciel était toujours aussi clair, et la mer calme. Peut-être était-ce un dauphin ou un gros poisson heurtant la coque. La voix – haïe – d’Éva se fit entendre :

« Oooooh ! Trop chou, des dauphins ! », puis, après une petite hésitation, « Et Elizabeth qui a l'air de se noyer! ». Elle avait l'air de ne pas croire à sa chance.

J'attrapai la bouée de sauvetage, attachée à une corde, et la lançai en direction d'Elizabeth en lui hurlant de s'y accrocher. Je me sentais à la fois paniquée et en colère contre Éva, l'idiote qui voyait ma sœur se noyer depuis plusieurs minutes sans rien faire. J'allais l'étrangler !